Quand un enfant non désiré naît.

 

Ne pas désirer l’enfant que l’on porte à un impact considérable pour sa vie future.

Je reçois des enfants devenus adultes qui peinent à construire leur vie par manque de joie de vivre.
Des enfants devenus adultes qui cherchent incessamment une reconnaissance ou une autorisation de vivre.
Des enfants devenus adultes qui vivent dans l’ombre d’une vie parfois même bloqués entre le sentiment de vivre ou de mourir.

Et toujours cette question qui les poursuit dans l’inconscience de leur existence : « Ai-je le droit de vivre alors que ma mère a essayé de me « faire passer » sous l’angoisse de me voir naître ? Est-ce que je mérite une vie heureuse alors que je n’aurais pas dû être là ? Est ce que je peux m’affirmer dans qui je suis alors qu’on n’a pas voulu de moi ? Puis-je être aimé pour ce que je suis alors que le premier sentiment que j’ai ressenti c’est celui du rejet ? »

Tous les enfants ont un passé avant même de naître. Un passé qui souvent ne leur appartienne pas mais qui va déterminer toute leur vie future.

Prendre conscience et comprendre que ces émotions ne sont pas siennes, c’est reconnaître son existence propre indépendamment de ses parents.
Accepter ce vécu comme des répercutions systémiques c’est se libérer de ces charges émotionnelles qui ankylosent son individuation.

C’est un chemin de (re)connaissance de soi et de pardon pour aider l’enfant intérieur qui a été nié et dénier à reprendre la juste place qu’il mérite.

Car, oui, un enfant qui naît est un enfant qui mérite de vivre pleinement sa vie, désiré ou non.